REY-GOREZ Jean

Réfractaire au STO, Jean Rey-Gorez (1921-2010) est arrêté à Lyon le 6 juin 1943 puis déporté à Buchenwald par un convoi parti de Compiègne le 25 juin 1943. Il est libéré le 11 avril 1945 et rapatrié le 26 mai 1945.

Correspondance

• Lettre à l'adresse de ses parents, jetée du train lors de son transfert du fort de Romainville (Seine-Saint-Denis) à Compiègne (Oise), 18 juin 1943
• Carte pré-remplie signée par Jean Rey-Gorez adressée depuis Compiègne à sa famille pour lui demander de ne plus lui envoyer de colis du fait de son transfert dans un autre camp, 24 juin 1943
• Treize lettres et Postkarte rédigées en allemand, dont deux avec leur enveloppe, adressées depuis le camp de Buchenwald à ses parents : juillet, 23 août, 22 septembre, 18 octobre, 21 novembre et 12 décembre 1943 ; 22 janvier, 27 février, [mars], 23 avril, 21 mai, 18 juin et 16 juillet 1944
• Seize lettres rédigées en français, adressées depuis le camp de Buchenwald à ses parents : 22 août 1943-16 juillet [1944]
• Lettre de ses parents, s'inquiétant d'être sans nouvelles de lui, 17 mars 1945

• Message au crayon à papier informant ses parents de sa détention à la prison Montluc de Lyon
• " Conditions d'existence au camp de Weimar " : 2 pages manuscrites non datées
• Journal rédigé au crayon à papier, 91 p. : il relate son départ de Buchenwald le 12 septembre 1944, son arrivée dans un kommando près de Cologne en novembre, après un passage par les villes de Berga Kelbra et Bingen. Il déblaie dans un premier temps les voies ferrées touchées par les nombreux bombardements, puis est affecté sur divers chantiers en tant que couvreur. Il parle de ses camarades d'infortune, dont un certain Jean Condamine. Il raconte le Noël 1944, l'intensité des bombardements en ce début de l'année 1945, les nouvelles qui lui parviennent du front, l'avancée des Alliés. Le journal s'arrête le lundi 12 mars 1945
• Carnet comportant des messages écrits au crayon sur trois pages, 2 au 7 mars [1944 ?] (première page difficile à décrypter, crayon effacé)

• Quatre " Postkarte " vierges
• Quatre fiches vierges devant accompagner tout colis (expéditeur, adresse)
• Divers documents sur l'envoi de colis à Buchenwald : Bulletin d'expédition par la SNCF d'un colis postal et formulaire de déclaration pour la douane, 15 octobre 1943 ; Lettre du service des internés et prisonniers civils de la Croix-Rouge française adressée aux parents de Jean, leur expliquant les modalités à prendre en compte pour l'envoi des colis par leurs soins, 11 novembre 1943 ; Lettre de l'Office des changes expliquant les modalités pour faire parvenir à leur fils des fonds, 15 novembre 1943 ; Deux bordereaux de l'Office des changes faisant état des montants à transférer pour Jean, décembre 1943 ; Trois accusés de réception de mandats adressés à la famille par le service des colis de la Croix-Rouge française, avril et novembre 1944 ; Cinq coupons d'expédition de colis à en-tête de la Croix-Rouge française, janvier-juillet 1944 ; Treize coupons d'expédition de colis à en-tête de l'entreprise lyonnaise Fabre & Cie, située 8 Quai Saint-Clair (aujourd'hui quai André Lassagne-1er arr. de Lyon), octobre 1943-juillet 1944
• Petit mot portant au recto l'identité de Jean Rey-Gorez et son adresse, écrits au crayon de couleur et au verso le tampon " Ministère de la guerre-Bureau des rapatriements " ainsi que l'inscription " Diriger sur Strasbourg "
• Attestation provisoire d'identité délivrée par la Mission française de rapatriement à Munich, 16 mai 1945
• Lettre de l'antenne du Rhône de l'ONAC faisant suite à une requête de René Fusier, accompagnant des photocopies des pièces figurant dans le dossier de demande de carte de réfractaire faite par Jean Rey-Gorez (contrat d'embauche, 21 janvier 1943 ; certificat d'embauchage, 21 janvier 1943 ; certificat d'affectation à Innsbruck en tant que tourneur, 21 janvier 1943 ; attestation de Déporté politique, 12 janvier 1946)
• Carte de réfractaire, avec une photo d'identité en couleur, 3 avril 1984

• Deux cartes de l'Office du travail (Arbeitsamt) aux noms de Jacques Debrez et de Pierre Martinet, datées du 20 mars 1945
• Attestation (Bescheinigung) du Consulat général d'Italie aux noms de Martinitti Piero et Brunetin Armando, 20 mars 1945
• Lettre à en-tête de Radio-Rim-München adressée à Piero Martinitti, 5 avril 1945
• Carte postale adressée par Birolini Tiberio à Jean Rey-Gorez, 23 décembre 1945
• Adresses de Charles Coche, Jean Lautrette et G. Pradeau